crédit photo : Cécile Mella
- rencontre
Date
Mardi 13 septembre 2022, 18h30
Lieu
Salle Pétrarque, Montpellier
Intervenant⋅e⋅s
Chantal Deckmyn, architecte urbaniste, anthropologue
Mathilde Tournyol du Clos, architecte
Un projet développé par la MAOM, la ZAT Montpellier et TRANS/ZAT, dans le cadre de Montpellier 2028, avec la collaboration de LOKKO.
Demain, des espaces publics hospitaliers
Un temps pour réfléchir aux enjeux de l’espace public en France et en Europe et imaginer ses transformations par la création artistique. Un mardi par mois, un thème et deux invité·es. Ouvert à tout le monde, et notamment à celles et ceux qui pensent et font la ville, à Montpellier et dans sa région, aux étudiant•es en art, en architecture, en sciences politiques, en urbanisme…
La ville est l’habitat naturel des humains. Depuis 6000 ans, elle est par définition l’œuvre la plus complexe, la plus culturelle et hospitalière qui soit. Elle est précisément la forme que les humains ont inventée pour habiter la planète et vivre à plusieurs, commercer aux différents sens du terme. L’urbanisme issu du Mouvement Moderne est un exemple d’utopie réalisée. Toujours en vigueur, il a, de façon univoque et maintenant dominante, rompu avec la pensée et donc la forme de la ville. La disparition de la ville est une atteinte à notre écologie et à notre survie aussi déterminante que les atteintes au climat ou à notre biosphère. La prise de conscience et l’action sont aussi urgentes. L’un et l’autre de ces désastres demandent le même renversement de perspective, le même courage. La question n’est pas de réintroduire de l’hospitalité et de la culture dans un urbanisme qui s’en est résolument départi, mais de faire tout autrement, de remettre en culture la ville contemporaine.
À propos des intervenant.es : Chantal Deckmyn, architecte urbaniste, anthropologue, auteure de « Lire la ville. Manuel pour une hospitalité de l’espace public », La Découverte, 2020. Et un focus proposé par Mathilde Tournyol du Clos, architecte, sur le projet mené dans l’ancienne gare de Lunel, dans le cadre de La preuve par 7, recherche-action en faveur d’une programmation urbaine ouverte.
« On a commencé à particulariser des zones qui sont uniquement du logement, uniquement du loisir, uniquement du commerce… Ces zones-là ne peuvent plus être appelées « la ville », il n’y a plus la complexité vivante propre à la ville […] Hors, la ville, c’est la négociation entre espace public et espace privé. Et dans la ville, l’intérêt public l’emporte toujours, car la rue passe entre les espaces privés. » Chantal Deckmyn
« Nous défendons le temps long. Car c’est dans ce temps long, en répétant ces moments de visibilité, de rencontres, de partages, de discussions, que le cercle s’élargit petit à petit. Il n’y a pas de pression, mais beaucoup d’attentes […] Les gens voient en ce lieu la possibilité de trouver place dans la société, de se sentir faisant partie d’une famille ou d’une communauté. » Mathilde Tournyol du Clos
Merci à nos intervenants pour cette discussion riche et inspirante et merci à tous, nous avons été ravis de vous accueillir à la Salle Pétrarque !